Le gouvernement promet une rentrée normale

Le gouvernement promet une rentrée normale

L’état des lieux de l’école en France

La pénurie de professeurs n’aura pas lieu, insiste le ministre. Interrogé sur l’antenne d’Europe 1, le ministre de l’Éducation nationale s’est voulu rassurant. À quelques jours de la reprise des cours pour des millions d’élèves, le gouvernement doit encore convaincre.

En cinq ans, quelque 77 000 postes ont été supprimés par la droite. Qu’importe, la rentrée se déroulera de la meilleure façon, a rassuré Vincent Peillon. “Nous venons de créer 6000 postes, dont 1280 postes de professeur”. Ces derniers seront recrutés parmi les candidats admissibles au concours de l’Agrégation. À demi-mot, Vincent Peillon a parlé de mesure d’urgence, pour ne pas dire que la rentrée 2012 a bien failli être une catastrophe. Il a donc fallu parer au plus pressé.

Pis, l’Éducation nationale doit faire fasse à un désamour des étudiants pour les métiers de l’enseignement. Cette année, les postes d’enseignants du secondaire ne seront pas tous pourvus par concours, faute de candidats. Quelque 706 postes au Capes externes sont restés vacants. Mais qu’on ne parle pas de crise de vocation au ministre de l’Éducation. “Il y a 10% de plus déjà inscrits cette année au concours 2013”, a rappelé Vincent Peillon. Fin juillet, le nombre d’inscrits aux concours de l’Agrégation et du Capes a, même, connu une hausse de 10,2%, soit près de 5000 inscrits.

Le président François Hollande agit

Le président Hollande qui a fait de l’école sa priorité, a promis la création de 60.000 postes sur la durée de son quinquennat. Vincent Peillon entend honorer cette promesse de campagne : “Pour l’année qui vient [rentrée 2013] et pour les trois ans [rentrées 2014, 2015 et 2016], nous allons d’abord recruter autant de professeurs que ceux qui partent à la retraite et nous allons rajouter 10 000 postes par an, dont d’ailleurs un certain nombre seront aussi pour former les professeurs”.  Les élèves du secondaire comme ceux des classes préparatoires n’auraient donc pas de soucis à se faire pour les années à venir. Mais, pour l’heure, rien n’est fait. Il faudra attendre un premier bilan des mesures annoncées, afin de dire si oui ou non la crise des professeurs dans l’Éducation nationale n’a pas eu lieu.

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