À la demande du ministère de l’Enseignement supérieur, l’Union des professeurs de spéciales (UPS) a rendu publique ses propositions de réforme des classes préparatoires. Il ne s’agit pas de suppression, mais d’amélioration, prévient le rapport. Plusieurs mesures sont d’ores et déjà à l’étude.
Améliorer et conserver l’excellence en prépa
Fin septembre, l’Union des professeurs de spéciales (UPS), association regroupant plus de 90 % de professeurs de classes préparatoires scientifiques, a rendu ses propositions pour une réforme des classes prépas, au ministère de l’Enseignement supérieur. Le constat est sans appel : il faut revoir le fonctionnement des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE), jugé trop scolaire. Il ne s’agit cependant pas d’abattre les cloisons sans discernement, mais d’améliorer, toujours avec le souci de conserver l’excellence de l’enseignement en classes préparatoires MPSI, PCSI, PC, PSI, MP, PTSI/PT, prépa ECG, etc. Si les propositions présentées sont retenues, elles pourront être appliquées à l’horizon moyen termes.
Un pied dans l’université
L’UPS voudrait des classes préparatoires moins scolaires, car en l’état, trop proches du secondaire et coupées de la réalité du monde de l’entreprise. À en croire l’Union des professeurs de spéciales, aujourd’hui, les classes prépas ne préparent pas l’élève à bâtir un projet professionnel personnel. La solution ? L’UPS voudrait l’introduction de stages en prépa, d’ateliers de recherche en groupe et des liens plus étroits avec les universités…
Le ministère de l’Enseignement supérieur réfléchirait, lui, à mettre fin à la gratuité des classes préparatoires. Si l’alignement des droits d’inscription sur ceux de l’université était adopté, l’État empocherait quelque neuf millions d’euros. Seize millions d’euros supplémentaires pourraient être engrangés, si la mesure s’appliquait également aux sections de technicien supérieur. Une piste qui serait déjà à l’étude. À la prochaine rentrée, la prépa pourrait montrer un autre visage et les parents pourraient avoir à avancer 181 euros de frais d’inscription. Pour l’heure, rien n’est fait, mais septembre promet déjà d’être mouvementé.
Coup d’œil sur les propositions en CPGE
- Faciliter la réorientation vers l’université en cours d’année. Il s’agira de revoir l’organisation de la première année de prépa, en la partageant en semestres et non plus en trimestres comme c’est le cas aujourd’hui.
- Établir des passerelles avec les filières spécialisées, notamment en modifiant le mode d’attribution des crédits ECTS.
- Ouvrir les classes préparatoires à la vie professionnelle, en introduisant des stages en laboratoires ou en entreprises.
- Limiter le nombre d’élèves par classe à 40 au lieu de 48 parfois.
- Encourager les professeurs à plus d’implication dans les tâches de conseil, d’orientation et de soutien aux élèves. Les khôlles pourraient ne plus être des interrogations orales, mais des ateliers de discussion, notamment en première année.
- Ouvrir les disciplines à la recherche et à la formation à la communication scientifique, notamment au travers des TIPE (travail d’initiative personnelle encadré)
- Offrir une place plus importante à l’enseignement de l’informatique.
- Concrétiser le partenariat classes préparatoires et universités par la désignation d’un professeur correspondant, chargé d’interagir avec l’université.
- Clarifier la procédure d’admission post-back : aujourd’hui, les étudiants s’éloignent du domicile familial, alors même qu’ils pourraient trouver des formations équivalentes près de chez eux.
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