Permis de Lire

Permis de Lire

Le Permis de conduire, on sait tout ce que c’est, mais le Permis de Lire, qu’est-ce que c’est ? A-t-on besoin d’un permis pour avoir la possibilité de lire ? Doit-on passer un examen afin d’avoir accès à la lecture ? Bien sûr que non, ce concept correspond à autre chose.

Le permis de Lire, qu’est-ce que c’est ?

Le collectif Permis de Lire a été créé dans le but de mettre en avant les difficultés de lecture en fin de CP, il est avéré qu’actuellement, 40 % des écoliers se retrouvent avec de graves lacunes. Le but de « Permis de lire » est de réussir à faire adopter un enseignement efficace de la lecture.

Sachant qu’aujourd’hui le système scolaire se fonde beaucoup plus sur l’écrit dans ces petites classes (CP au CM2). Ce qui fait que l’enfant accumule un certain retard au niveau de la lecture. 15 % des enfants ayant des soucis de lecture, ne savent pas lire correctement, tandis que 35 % ne comprennent pas ce qu’ils lisent.

En théorie, seul 5 % d’enfants devraient rencontrer des problèmes de lecture en raison de divers troubles telle que la dyslexie… Il serait donc peut-être temps de réagir. Il existe une pétition à signer afin de pousser le gouvernement à agir.

L’objectif est de ce fait d’aller voir les candidats aux élections présidentielles pour leur présenter le projet en faveur de l’apprentissage de la lecture au CP. Un nombre de signataires important pourrait faire évoluer les choses plus rapidement.

Ce collectif souhaite qu’une autorité indépendante puisse juger de l’efficacité des méthodes employées tout en recommandant les meilleures. D’autre part que les formations initiales et continues des professeurs consacrent une part importante à l’apprentissage de la lecture.

Le témoignage d’un professeur des écoles

Il semblerait, selon le témoignage d’un professeur, que les méthodes actuelles d’apprentissage de la lecture ne soient pas forcément très efficaces. Un exemple simple est que généralement au CP, on demande souvent aux écoliers de trouver un mot en regardant une image.

Reconnaître une image, et déduire le mot écris juste en dessous ne signifie pas savoir lire le mot. On fait plus appel à la mémoire de l’élève dans ce cas-là : la prochaine fois qu’il verra le mot qu’il avait réussi à deviner grâce à un dessin, il pourra le reconnaitre.

Le professeur livrant ce témoignage s’est rendu compte progressivement que les recommandations de l’IUFM ne permettaient pas à ses élèves de progresser assez rapidement. Il décida par exemple de passer plus de temps à travailler sur les sons avec ses élèves. Il est donc passé d’un cours de 30 min par semaine à 1 h par jour afin de leur permettre de réellement déchiffrer les mots plutôt que les deviner et les reconnaître.

La méthode Grindelire

Il semblerait que la méthode Grindelire, utilisée par beaucoup d’écoles, ne serait pas la plus adaptée. Effectivement, elle consiste à faire beaucoup de syllabique et moins de lecture. Il arrive que l’enfant arrive à lire des syllabes en reconnaissant les caractères, mais qu’il ait du mal à les reconnaitre dans un mot qu’il ne connait pas.

Pour cette raison, faire un mix entre la lecture de syllabes et la lecture de textes réels permettrait aux écoliers de mieux appréhender la complexité de la lecture. Ainsi utiliser la méthode de déchiffrage pour les mots qu’il ne connait pas et la méthode de reconnaissance du mot pour les mots qu’il a déjà lus/vus par le passé.

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